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La retraite de A à Z : petit lexique

  • Âge légal (de départ en retraite)  

Âge, fixé par la loi, auquel il est possible de faire valoir ses droits à la retraite (62 ans en 2019).  Attention: atteindre l’âge légal ne suffit pas,  pour obtenir une pension au taux maximum, le fameux “taux plein”, vous devez aussi réunir un certain nombre de trimestres.

Bon à savoir : partir à l’âge légal est un droit, pas une obligation : seuls les fonctionnaires sont tenus au départ lorsqu’ils ont atteint un “âge limite” au-delà duquel ils sont “rayés des cadres” de la fonction publique.

  • Âge pivot 

Âge en-deçà duquel votre retraite est minorée. Le projet de réforme prévoit ainsi de maintenir l’âge légal de départ à 62 ans en 2025, mais avec une décote, c’est-à-dire une minoration définitive,  de 5% par an sur la pension jusqu’à un âge pivot de 64 ans. En clair, il faudrait travailler jusqu’à 64 ans pour percevoir une retraite pleine. Qui déciderait de partir à 62 ans perdrait définitivement 10% de sa retraite, par exemple.

  • Assurance retraite 

Le système actuel de retraite fonctionne comme une assurance obligatoire (d’où l’expression d’”assurance vieillesse”). Chacun, dès qu’il travaille (et chaque employeur) alimente les circuits en payant des cotisations. Il acquiert ainsi des droits à une pension future.

  • Retraite de base 

C’est le premier niveau du système. Quelle que soit sa profession, le principe est le même : chacun cotise pour acquérir des droits à une retraite de base. Actuellement, ces droits s’expriment en trimestres (et en points pour les retraites complémentaires). Il en faut un certain nombre, variable selon son année de naissance, pour avoir droit à une retraite complète.

  • Calcul de pension

Le montant de votre pension de retraite se calcule à partir d’un revenu moyen (établi sur la base de 25 meilleures années pour les salariés et des 6 derniers mois pour les fonctionnaires) en fonction du nombre d’années de travail (converties en trimestres pour la retraite de base ou en points pour la retraite complémentaire). Le fait d’avoir eu des enfants, la situation de santé, le caractère pénible du travail peuvent avoir une incidence sur l’âge de départ et/ou le montant de la pension.

  • Capitalisation

Recours à l’épargne individuelle (plans d’épargne, assurance vie…) pour se constituer sa propre retraite. Chacun se constitue sa retraite personnelle, alors que dans un système par répartition (voir ci-après), ce sont les cotisations des actifs qui financent les pensions de leurs contemporains retraités.

  • Carrière longue

Désigne le fait d’avoir commencé à travailler très jeune, avant 20 ans. Dans le système actuel, une carrière longue peut ouvrir le droit à une retraite à 60 ans à condition d’avoir engrangé un nombre suffisant de trimestres.

  • Retraite complémentaire 

C’est le deuxième niveau de l’édifice. Chacun cotise auprès d’une ou plusieurs caisses pour s’ouvrir des droits à une retraite complémentaire qui s’ajoute à votre retraite de base : Agirc-Arrco pour les salariés, Retraite additionnelle de la fonction publique pour les fonctionnaires, par exemple. Vos droits à la retraite complémentaire s’expriment déjà en points.

  • Décote

Minoration définitive de votre pension si vous partez avec un nombre de trimestres insuffisants pour obtenir une retraite pleine (base et complémentaire). Mais ce n’est pas tout. Depuis le 1er janvier 2019, un malus provisoire (officiellement nommé “coefficient de solidarité”) peut aussi s’appliquer trois ans de suite sur pensions les complémentaires Agirc-Arrco des salariés qui partent à l’âge légal avec tous leurs trimestres.

  • Points

C’est déjà l’unité de calcul des retraites complémentaires. Les cotisations versées vous permettent de vous constituer un capital de points (selon la “valeur d’achat” du point). Une fois à la retraite, la pension versée se calcule en multipliant le nombre de points engrangés par leur valeur du point l’année du départ ( “valeur de service”). Le but du projet de réforme est de généraliser ce système à l’ensemble des actifs. Dans les préconisations de l’ex-haut-commissaire à la réforme Jean-Paul Delevoye, 10€ cotisés rapportaient 1 point.

  • Retraite par répartition 

Contrairement à la capitalisation (où chacun épargne pour soi), la retraite par répartition se fonde sur la solidarité entre générations : par leurs cotisations, les actifs financent les pensions des personnes déjà retraitées.  Problème : quand l’entrée dans la vie active se fait de plus en plus tard, dans des conditions de plus en plus précaires, et que près de la moitié des 55-64 ans est sans emploi, le ratio actif/retraité se dégrade. Il serait actuellement de 1,6 actif/1 retraité.

  • Réversion

Dans un couple marié, au décès d’un des conjoints, c’est le droit du veuf ou de la veuve à toucher une partie de la retraite du défunt (y compris après un divorce). Les conditions d’attribution (âge, ressources, vie en couple ou non) varient selon les régimes. Dans le projet de réforme, la réversion s’établirait à 70% des ressources du couple, mais ne serait plus versée aux ex-conjoints.

  • Surcote

C’est le contraire de la décote ! Une majoration définitive de 1,25% (5% par an) de la retraite de base par trimestre travaillé en plus au-delà de l’âge légal et du nombre de trimestres requis pour une retraite pleine.

  • Taux plein

On parle de “taux plein” pour une retraite sans minoration – en fonction du nombre de trimestres et de points engrangés au cours de sa vie active. Le taux plein s’applique de façon automatique à partir d’un certain âge (actuellement, cinq ans après l’âge légal de départ, soit 67 ans).  Et le “taux de remplacement” ? Rien à voir, il désigne le rapport entre votre pension et le montant de votre dernier salaire.

  • Trimestre

C’est l’unité de calcul des droits à pension dans les régimes de base.  Salarié, commerçant, artisan ou fonctionnaire se constituent des droits à retraite sur la base du nombre de trimestres acquis grâce à leurs cotisations. La validation d’un trimestre ne dépend pas de votre durée de travail mais du montant sur lequel vous avez cotisé. En 2019, dès lors que vous avez perçu un salaire brut de ​1504,50€ (150 fois le Smic horaire) vous validez un trimestre. Maladie, maternité, chômage… comptent aussi dans le total de trimestres. Avoir eu ou pas des enfants donne aussi droit à une majoration de trimestres. Le projet de réforme supprimerait cette majoration, instaurant un « bonus » de pension de 5% dès le premier enfant.

Source : Notre temps