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Industries charcutières, l’application de l’ordonnance « congés payés » ne trouve pas preneur !

Courant avril, la FICT a ouvert une négociation relative à l’application de l’ordonnance n° 2020323 du 25 mars 2020 portant mesures d’urgence en matière de congés payés, de durée du travail et de jours de repos.

« Cet accord prévoyait notamment la possibilité pour l’employeur d’imposer la prise de jours de congés payés acquis par un salarié, y compris avant l’ouverture de la période au cours de laquelle ils ont normalement vocation à être pris, ou de modifier unilatéralement les dates d’un congé déjà posé, dans la limite de six jours ouvrables, soit une semaine de congés payés. En pratique, il s’agissait de congés payés pris sur le solde 2019/2020 ou de congés payés acquis pour 2020/2021.

L’employeur pouvait également imposer le fractionnement des congés payés sans être tenu de recueillir l’accord du salarié. La possibilité ouverte à l’employeur d’imposer ou de modifier les dates de prise de jours de congés payés, était applicable à compter de la date d’entrée en vigueur de l’accord et jusqu’au 31 octobre 2020. »

Aucune des 4 organisations syndicales représentatives ne s’est positionnée pour signer cet accord qui ne verra donc jamais le jour au niveau de la branche.

Les salariés des industries charcutières de l’aveu des employeurs ont eu « un engagement fort ». Depuis le début de la crise, les salariés ont été en première ligne pour nourrir la population. Et de l’aveu toujours des employeurs « même si la Restauration Hors Domicile a chuté, cette baisse d’activité est largement compensée par les demandes de la grande distribution ». La FGTA-FO ne peut que se féliciter que cet accord qui donnait la main aux employeurs sur les congés payés ne voit pas le jour au niveau de la branche. La FGTA-FO s’était positionnée en séance pour signifier qu’elle ne serait pas signataire de cet accord.

Pour rappel, en début de crise, la FGTA-FO a appelé ses syndicats à ouvrir des négociations sur des demandes de primes ou tout autres éléments de salaires afin que les salariés aient un juste retour de leur investissement. Dans ce contexte de crise sanitaire qui perdure, la FGTA-FO ne peut que réitérer cet appel, et notamment pour les entreprises qui n’ont pas encore distribué ces éléments.

Richard Roze, Secrétaire fédéral