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Les sociétés Pernod et Ricard mutualisent leurs forces de vente

Corinne Gosselin

Le projet « Reconquête », visant à reconquérir le marché français, a été présenté aux collaborateurs des sociétés Pernod et Ricard le 1er octobre 2019.

Il repose sur une transformation en profondeur de l’organisation des deux entreprises, et notamment sur le projet de création d’une société unique au 1er juillet 2020 : Pernod Ricard France, une société unifiée avec un seul portefeuille de marques et un seul réseau de distribution, qui doit permettre de saisir rapidement les opportunités de croissance sur l’ensemble des circuits de distribution. Le portefeuille de marques a été optimisé grâce à des acquisitions et d’éventuelles cessions, comme ce fut le cas de la marque Café de Paris et du site de production de Cubzac à InVivo Wine, la branche vin du premier groupe coopératif agricole français, qui a un projet de développement ambitieux pour la marque et pour le site, et s’est engagé à maintenir l’emploi des 29 salariés du site.

Un bon accord âprement négocié sur les départs volontaires

La fusion des deux sociétés amène à ouvrir 277 postes au départ volontaire dans les fonctions commerciales principalement, et aussi dans le marketing. Dans le même temps, 88 postes sont créés pour accompagner la croissance.

Un dispositif de départ volontaire a été négocié avec les organisations syndicales de Pernod et de Ricard, réunies pour la première fois autour de la table des négociations. Des mois de négociations ont permis d’aboutir à un accord de rupture conventionnelle collective respectueux des valeurs humaines et sociales des deux entreprises. Le nombre de candidatures au départ couvre à ce jour en totalité le nombre de postes ouverts au départ, preuve du succès de l’accord qui a été négocié. Pour moitié, les départs volontaires prendront la forme d’un congé de fin de carrière permettant un départ jusqu’à 5 ans avant l’âge de la retraite avec un maintien du salaire brut. L’indemnité de départ pour les parcours « classiques » a été négociée à hauteur de 1,5 mois de salaire par année de présence, plafonnée à 39 mois. Elle s’accompagne d’un congé de mobilité indemnisé à 80 % et pouvant aller jusqu’à 17 mois, ainsi que d’un ensemble de mesures très complètes d’aide au retour à l’emploi, parmi lesquelles, par exemple, un budget formation de 10 000 € et une aide à la création d’entreprise pouvant atteindre 23 000 €.

Des mesures d’accompagnement à la mobilité

Pour celles et ceux qui ont fait le choix de poursuivre leur carrière au sein de la nouvelle entité Pernod Ricard France, des mobilités fonctionnelles et géographiques seront proposées, dans le cadre d’un accord de performance et de compétitivité signé dans le même temps par la majorité des organisations syndicales. Cet accord prévoit des mesures d’accompagnement à la mobilité parmi lesquelles, par exemple, une prime de mobilité de 30 000 €.

Les équipes parisiennes de la nouvelle entité se regrouperont très prochainement sur un nouveau site à Saint-Lazare, au cœur de Paris, et celles de Marseille dans un quartier en pleine expansion de la ville de Marseille, le quartier des docks. Un nouveau statut social harmonisé a également été négocié dans le respect du principe d’équité. Il va au-delà de la préservation des principaux droits acquis dans chacune des deux sociétés et améliore notamment les conditions de versement du 13e mois, la prime de performance, l’organisation du temps de travail, les modalités du compte épargne temps.

Il convient de mentionner ici l’aide précieuse de notre Fédération, et plus particulièrement celle de notre Secrétaire Fédéral, Pascal Saeyvoet, ainsi que de notre Conseil Juridique, Dominique Riera, qui nous a accompagné tout au long de ces négociations.

Une commission de suivi veillera à la bonne mise en œuvre de ces accords et nous resterons vigilants quant à la poursuite du projet.

Corinne Gosselin – Déléguée Syndicale Centrale Pernod