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CAP et bac pro Esthétique : un décret inacceptable qui pénalise les jeunes

La FGTA-FO dénonce le décret du 20 octobre 2020 qui concerne la suppression des diplômes intermédiaires de niveau 3 (CAP et BEP) en classe de première bac pro. Ce diplôme est remplacé par une attestation mais cette dernière ne remplacera jamais une certification reconnue par les Conventions collectives et les milieux professionnels.

En supprimant les certifications de niveau 3 intégrées au bac pro – ce qui englobe le CAP – ce décret met plusieurs branches professionnelles dans une position inacceptable : c’est un réel préjudice qui est subi par de nombreuses professions, particulièrement dommageable pour une branche comme l’esthétique puisque sans CAP, il est impossible de travailler en totale autonomie dans un institut et de s’installer.

Cela veut aussi dire que le jeune ne disposera plus du diplôme intermédiaire qui lui permettait une bonne insertion professionnelle en cas d’échec au bac pro. En effet, ne peuvent se présenter au CAP (certificat d’aptitude professionnelle) que :

1- Les candidats majeurs ou mineurs

  1. a) Sous statut scolaire dans un établissement public local d’enseignement ou dans un établissement privé sous contrat qui ont suivi le cycle conduisant au diplôme ;
  2. b) Qui ont préparé le diplôme par la voie de l’apprentissage ;
  3. c) Qui justifient avoir suivi une préparation par la voie de la formation professionnelle continue définie au livre III de la sixième partie du Code du travail ou une préparation dans un établissement privé hors contrat ou par la voie de l’enseignement à distance ;

2 – Les candidats majeurs ne justifiant pas avoir suivi une formation.

Le décret pose également le problème des candidats inscrits dans une école hors contrat, qui devront être majeurs pour passer leur CAP en candidat libre.

La FGTA-FO rejoint la position du SNETAA-FO, premier syndicat de l’enseignement professionnel, qui a revendiqué, souvent seul, la défense du diplôme intermédiaire comme marqueur de la voie professionnelle parce qu’il permettait une qualification de niveau 3 dans le cursus du bac pro.

Ce vide certificatif est inacceptable pour les jeunes. La suppression du diplôme intermédiaire, imposée par la loi du 5 septembre 2018 sur la liberté de choisir son avenir professionnel, n’était pas la solution. Nous dénonçons une fois de plus le diktat imposé par la loi Pénicaud sur le devenir de l’enseignement professionnel initial public.

Aujourd’hui, la FGTA-FO et le SNETAA-FO prennent acte de la suppression du diplôme intermédiaire mais demandent que les élèves inscrits en bac pro puissent continuer à passer le CAP de spécialité dans les meilleures conditions.

Stéphanie Prat-Eymeric – Secrétaire fédérale