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FGTA-FO Mag’ 117 : l’édito de Dejan Terglav

AVANT, PENDANT ET APRÈS LE COVID…

Mes cher(e)s camarades,

Avant la crise du Covid, les caisses de l’État étaient vides, on nous affirmait qu’il fallait réformer les retraites pour cause de déficit, l’assurance chômage pour la même raison… Et puis le Covid est passé par là et d’un seul coup, des milliards d’euros ont surgi de nulle part, ou plutôt des coffres des banques qui, à travers leurs opérations, vont certainement encore s’enrichir.

La prime Covid, annoncée par le gouvernement, a été appliquée de façon très disparate par les entreprises : des primes de 1 000 euros, on est passé à des montants très variés selon l’enseigne et le poste où l’on travaillait.

Pourquoi certains touchaient moins que leurs collègues de telle ou telle autre enseigne comparable, et de tel ou tel service dans une même entreprise ? Cela a généré un sentiment d’injustice chez les salariés concernés.

Aujourd’hui, plus que jamais, le salaire reste notre priorité. Le gouvernement n’entend toujours pas augmenter le Smic d’une façon significative, pourtant le coût de la vie continue d’augmenter !! Les entreprises de nos secteurs tournent à plein régime, notamment dans l’agroalimentaire ou la grande distribution… Elles n’ont jamais arrêté de travailler et au contraire ont renforcé leur production et leurs ventes. D’ailleurs c’est logique : confinement ou couvre-feu égale maison et maison égale plus de consommation de produits alimentaires.

Pourtant, les premières tendances d’augmentation de salaires sont très faibles, de l’ordre de 0,3 à 0,4 %, ce qui est loin du compte pour nous. Dans plusieurs entreprises, cela fait des années qu’on se serre la ceinture. Et une année de plus, avec tous les efforts que les salariés ont fournis, nous apparaît comme du mépris. Je le redis, la seule vérité du dialogue social, c’est le salaire. Pour moi, le terme « deuxième ligne » est péjoratif : qui est en première, en deuxième et en troisième ligne ? Les professions que nous représentons sont en première ligne depuis le début de la crise sanitaire, et même… tout le temps !

Il faut que le gouvernement et les entreprises reconnaissent le statut de ces salariés avec des grilles de salaires enfin convenables. Mais nous le savons : seul le renforcement du syndicat sur le terrain, de nos adhérents et de notre puissance syndicale permettra de les obtenir. Quant à la dette, s’il faudra bien la rembourser un jour, je pense que ce n’est pas d’actualité : ce n’est pas aux salariés de payer la crise du Covid. La réforme des retraites et celle de l’assurance chômage ne doivent pas se faire, surtout dans le contexte économique actuel, qui voit se multiplier les plans sociaux, tout particulièrement dans les secteurs de notre Fédération. Et permettez-moi d’avoir, en ce début d’année difficile, une pensée particulière pour celui de la restauration.

Le dossier de ce magazine traite de la santé au travail, une grande cause que nous devons défendre, surtout en cette période de crise sanitaire, et pour laquelle l’Inacs propose à nos élus plusieurs formations indispensables.

Un dernier point pour vous rappeler que les élections TPE ont lieu à partir du 22 mars et jusqu’au 6 avril. N’oubliez pas d’en parler autour de vous aux salariés concernés, dans le commerce de détail, l’artisanat, les services à la personne, etc. Et bien sûr de voter si vous êtes vous-même concerné(e) !

Au plaisir de vous retrouver bientôt,

Bien amicalement,

Dejan Terglav, Secrétaire général

Retrouvez le FGTA-FO Mag 117 en intégralité