Mes cher(e)s camarades,
Aujourd’hui, dans la tête de nos militants, c’est toujours la situation sanitaire qui reste une des préoccupations majeures. Malgré ce contexte difficile, la Fédération a lancé depuis le mois d’octobre une opération visant à revendiquer une augmentation générale des salaires et je dois dire que nous ne nous sommes pas trompés : nombreux sont les syndicats qui ont demandé la réouverture des négociations, amenant certains d’entre eux à entrer en lutte après l’échec et le refus des directions de négocier quoi que ce soit. Je citerai à ce propos Labeyrie, La Boulangère, Aréas, Pomona, Carrefour (hypers et Market), Bergams, Maison Burtin, Terres du Sud… avec des grèves d’une durée parfois historique – trois semaines, un mois, du jamais vu à la FGTA… -, et des résultats certes mitigés, mais avec la satisfaction de se battre pour le pouvoir d’achat des salariés.
L’inflation est galopante, je ne connais pas encore le taux final de l’année, mais il était à 2,60 % au mois d’octobre ! Les augmentations des coûts de l’énergie et de l’alimentation sont incessantes, et je ne parle pas de tous les à-côtés que chacun est bien obligé de payer. Notre demande de revalorisation des salaires est plus que jamais juste et urgente. J’ai écrit à l’ensemble des branches pour accélérer le processus. Certaines m’entendent, mais pour d’autres c’est la mauvaise foi qui prime, avec le prétexte du Covid pour ne rien faire. Je voudrais rappeler ici que vous avez été exemplaires, depuis le début de cette crise sanitaire en vous adaptant, souvent difficilement, pour la défense et la protection des salariés et des clients.
Mais dans nos têtes, il y a aussi, bien entendu, les fêtes de fin d’année et beaucoup d’entre vous vont devoir travailler dans des conditions délicates ; le Covid n’est pas près de disparaître et, malgré tout, je sais que je peux compter sur vous.
Nous avons réuni notre Comité National Fédéral le 20 octobre dernier, vous en trouverez le compte rendu dans ces pages, c’était le dernier de cette mandature. Oui, je pars, comme je l’avais annoncé, au mois de juin prochain à l’occasion de notre Congrès fédéral qui se tiendra à Caen. Deux mandats promis, deux mandats tenus ! Je ne vous cache pas que je commence à avoir la gorge nouée, car ce n’est pas chose facile de dire au revoir, après tant d’années passées auprès de vous. Mais j’ai confiance en vous pour continuer le travail déjà accompli, et même l’amplifier.
La FGTA-FO a changé. Elle est aujourd’hui présente au quotidien auprès de ses syndicats, elle les soutient juridiquement et dans les diverses luttes menées. Cela ne changera pas.
Deux autres événements vont marquer l’année 2022 : le Congrès confédéral fin mai, au cours duquel nous allons débattre des orientations futures de notre organisation, et les élections présidentielles, qui auront eu lieu juste avant, en avril. Nous avons pour principe de ne pas nous occuper de politique, mais quand j’entends le catalogue de mesures envisagées par certains candidats, cela me pose question d’un point de vue syndical. Alors je pense qu’il est important, au moment de voter, de tenir compte de nos positions sur la réforme des retraites et sur celle de l’assurance chômage, ainsi que de la capacité des candidats d’entendre ou pas nos revendications. Mais vous êtes, et je vous fais confiance, parfaitement capables de faire votre choix librement : ce n’est pas notre habitude, à FO, de vous dire pour qui vous devez vous prononcer.
Je vous souhaite d’heureuses fêtes en famille, nous en avons tous besoin. Nous nous retrouverons l’an prochain, je l’espère en bonne santé et en forme, pour porter haut les couleurs de la FGTA.
A bientôt.
Dejan Terglav, secrétaire général
