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Produits alimentaires élaborés : la reconnaissance des salariés au cœur de la 1ère commission mixte paritaire

La dégradation du dialogue social dans la branche professionnelle des produits alimentaires élaborés (ADEPALE) avait conduit les organisations syndicales de salariés, la FGTA-FO en tête, à demander le passage des négociations en Commission mixte paritaire, c’est-à-dire en présence du ministère du Travail.

Le 11 mai s’est donc tenue la première Commission mixte paritaire du secteur.

La délégation FGTA-FO était composée de Didier Pieux, secrétaire fédéral, de Thierry Bertrand (Conserves France), et de Jérôme Mahé (Agis, groupe LDC).

Les thèmes abordés ont été les suivants :

  • les salaires
  • la prévoyance
  • l’APLD
  • les classifications et postes repères
  • les contrats de mission
  • la rénovation du dialogue social

Pour la FGTA-FO, la politique de rémunération ne peut se limiter à une augmentation des premiers niveaux pour suivre la hausse du SMIC. Effectivement, le reste de la grille de salaires n’évolue pas et la grille est écrasée, sans aucun véritable écart entre les échelons. Par ailleurs, l’évolution technologique des métiers fait que les entreprises en demandent toujours plus aux salariés, sans que ces compétences et cette nouvelle charge de travail soient reconnues dans les classifications et la grille de salaires. Ce phénomène engendre une perte de sens et de reconnaissance, et affaiblit considérablement l’attractivité des métiers.

Le souhait des employeurs de signer un accord de rénovation du dialogue social s’est heurté à cette réalité. Avant de s’engager sur ce type d’accord qui pourrait rapidement faire sortir les négociations du cadre de la Commission mixte paritaire, il est essentiel pour la FGTA-FO que les employeurs apportent la preuve de leur bonne volonté en matière de dialogue sur les salaires, les classifications et la prévoyance. Le ministère du Travail a rejoint cette position, et un accord de rénovation du dialogue social ne pourra éventuellement être négocié qu’en 2023 seulement sous condition que la délégation employeurs envoie des signaux forts de sa volonté de développer un dialogue social constructif.

La prochaine Commission se tiendra le mardi 7 juin avec comme thème les salaires.