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La FGTA-FO alerte : la profession assistante maternelle est malade !

Mais de quelle maladie souffre-t-elle ?

  • Manque de reconnaissance des pouvoirs publics mais aussi des employeurs
  • Souffrances au travail psychologiques et physiques
  • Manque de respect des PMI et des employeurs
  • Salaires impayés
  • Absence de l’enfant non rémunérée
  • Une amplitude horaire qui explose parfois
  • Des salaires trop bas
  • Des contrats de travail non respectés
  • Des tensions parfois entre collègues
  • Manque d’informations
  • Des RPE qui ne sont pas à la hauteur
  • Abus de pouvoirs des PMI
  • Dénonciations calomnieuses des employeurs
  • Manque de considération
  • Dysfonctionnements à répétitions des services de Pajemploi, CPAM, CNAF

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Pour éviter l’hospitalisation

Le gouvernement a mis en place « le comité de filière petite enfance » Ha !! Une belle avancée ! Nous allons de réunions en réunions où nous parlons surtout de l’accueil collectif. Le syndicat FO a demandé au ministre des réunions spécifiques pour l’accueil individuel. Nous avons été entendus et la DGCS a donc mis en place un groupe de travail où une fois de plus nous refaisons l’histoire du métier mais nous espérons que cela fera bouger enfin les choses. FO est forte de propositions comme à son habitude.

Le métier serait-il en fin de vie ?

En 10 ans, nous avons perdu plus de 50.000 assistantes maternelles ! Et cela ne cesse de s’aggraver. On nous fait croire que là c’est la faute de la natalité qui est en baisse et le départ des assmats à la retraite.

Certes, cela aura une incidence dans les années à venir, mais là, aujourd’hui, si certaines quittent la profession, c’est le ras-le-bol de ces professionnelles qui s’expriment pour toutes les raisons citées plus haut. Elles ne supportent plus les injustices.

Et le comble de l’histoire c’est ce rapport de l’HCFEA (Haut Conseil de la Famille de l’Enfance et de l’Âge) qui sera mis au vote le 7 mars 2023 qui vient achever la profession avec son rapport. Le métier va passer en soin palliatif et pour sauver la profession ils ont trouvé une idée de génie : l’ubérisation. Être auto-entrepreneur ou salarié d’une plateforme est la solution pour l’HCFEA, ce qui voudrait dire plus de convention collective, plus de droits collectifs et individuels, plus de droits tout court !

C’est une honte de faire ce genre de proposition pour le syndicat national FO des emplois de la famille ! Le HCFEA se dit « puisque les assistantes maternelles commencent à réclamer plus de droits, plus de reconnaissance, et bien mettons les en autos-entrepreneurs et comme ça elles vont se débrouiller toutes seules. »

C’est pourquoi toutes les organisations représentatives du secteur et la FEPEM (Fédération des particuliers employeurs de France) se mobilisent ensemble contre l’ubérisation de ce métier. Nous avons lancé à la suite d’un CNPDS (Commission Nationale Paritaire du Dialogue Social) extraordinaire un plaidoyer et une lettre ouverte à Jean-Christophe Combes en faveur de la fierté réaffirmée d’exercer le métier d’assistante maternelle.

Le remède

C’est ensemble avec les professionnelles de la petite enfance que sont les assistantes maternelles et nous syndicat FO que nous ferons bouger les choses. En tous cas, nous ne baisserons jamais les bras pour le bien-être des professionnelles et de la profession. Vous pouvez compter sur nous. Il est là le remède pour sauver la profession.

Véronique Delaitre, Secrétaire générale du syndicat national FO des emplois de la famille