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Editorial

Mes cher(e)s camarades,

Nous sortons à peine de la phase critique de cette crise sanitaire exceptionnelle, qui a bouleversé la vie de tous les Français, des entreprises et des syndicats.

Les situations ont été différentes selon les secteurs d’activité et les entreprises. Certaines ont totalement cessé leur activité et mis leurs salariés en chômage partiel.

Pour d’autres, le travail n’a jamais cessé, avec l’angoisse d’être contaminé et de contaminer les familles.

Je pense particulièrement aux salariés des abattoirs qui ont été infectés par le virus Covid-19, aux salariés de l’agroalimentaire qui ont continué à faire tourner les chaînes de production, aux salariés de la distribution alimentaire qui ont travaillé sans protection sanitaire adaptée pendant plusieurs semaines et avec pour seule contrepartie financière une prime, qui n’a pas toujours été à la hauteur des annonces des patrons.

Je pense également aux salariés du particulier employeur et aux assistantes maternelles, qui se sont retrouvés totalement démunis face à des employeurs qui n’avaient pas pris la mesure de la situation.

Tous ces salariés, sans qui la France n’aurait pas tenu le coup, attendent aujourd’hui la juste revalorisation de leur salaire et la reconnaissance de leur profession, car ils ont permis aux Français de traverser cet épisode sanitaire, tout autant que le personnel soignant.

Pourtant, la rentrée promet d’être chaude pour les salariés. Les employeurs vont profiter de cette crise pour remettre en cause l’organisation du travail et sauver, soi-disant, des emplois.

La Fédération a demandé à ses syndicats de faire procéder à des expertises économiques pour connaître avec exactitude la situation des entreprises et contrer les patrons dans leurs stratégies économiques et financières. Nous pouvons déjà voir que dans les entreprises et dans les branches, les propositions d’augmentation de salaires sont quasi nulles, quand elles ne sont pas inexistantes.

Le gouvernement vient d’annoncer qu’il poursuivra sa réforme des retraites, là où il l’avait laissée, et qu’il mettrait en application sa réforme de l’assurance chômage. Le rouleau compresseur est remis en marche et emporte avec lui les beaux discours du Président Macron sur ce monde qui ne sera plus jamais comme avant…

Je voulais, pour terminer, remercier le personnel de la Fédération et les secrétaires fédéraux pour avoir soutenu les syndicats tout au long cette crise sanitaire, en apportant, dans l’urgence de la situation, des réponses et des expertises à leurs problématiques juridiques et syndicales. Je crois savoir, à travers vos témoignages et vos remerciements, que cela vous a été utile et vous a permis de conforter vos prises de position face à vos directions.

Je vous rappelle que la formation syndicale vous permet également de développer et de mettre à jour vos connaissances juridiques et économiques. Le centre de formation INACS reprendra du service dès le mois de septembre. Je vous invite à reprogrammer rapidement les formations qui ont été interrompues par la crise sanitaire et à mettre en place un cursus de formation pour vos équipes syndicales.

Je vous souhaite de passer un bel été et de bien vous reposer.

Amicalement

Dejan Terglav, Secrétaire général


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